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Le Printemps C'est la jeunesse et le matin. Vois donc ,ô ma belle farouche, Partout des perles : dans le thym, Dans les roses ,et dans ta bouche. L'infini n'a rien d'effrayant ; L'azur sourit à la chaumiére; Et la terre est heureuse ,ayant Confiance dans la lumiére. Quand le soir vient ,le soir profond, Les fleurs se ferment sous les branches ; Ces petites âmes s'en vont Au fond de leurs alcôves blanches . Elles s'endorment ,et la nuit A beau tomber noire et glacée, Tout ce monde de fleurs qui luit Et qui ne vit que de rosée, L'oeillet ,le jasmin ,le genêt , Le tréfle incarnat qu'avril dore , Est tranquille , car il connaît l'exactitude de l'aurore. |