Petite balade matinale... d' automne



Délicieuse matinée d'automne coincée ,par miracle ,entre deux journées moroses de pluie incessante et grise . Belle journée de soleil et de ciel bleu donnée par Dame nature pour nous remercier sans doute d'avoir patienter des jours et des jours ,coincé derriére la fenêtre à surveiller quelques minutes d'accalmie .
Le chien , trop frileux ,n'a pas voulu m'accompagner .Tant pis pour lui ,j'ai sauté dans mon blouson ,enfourché ma bicyclette et appareil photo en bandouliére ,je m'en suis allée chercher un peu de poésie sur les bords du Cher , direction Château de Chenonceau .Il est si beau ,à cette époque de l'année ,noyé sous la brûme ,elle-même transpercée de part et d'autre par les rayons du soleil levant . Le paysage est digne du " Seigneur des anneaux".
J'ai décidé de vous faire partager ma balade .Allez ,zou ! en route !



"J'erre aux forêts où pendent les frimas :
Interrompu par le bruit de la feuille
Que lentement je traîne sous mes pas,
Dans ses pensers mon esprit se recueille.


François-René de CHATEAUBRIAND "



"Quand l'Automne, abrégeant les jours qu'elle dévore,
Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore,
Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu,

Victor HUGO (1802-1885) "



" La rivière s'écoule avec lenteur. Ses eaux
Murmurent, près du bord, aux souches des vieux aulnes
Qui se teignent de sang ; de hauts peupliers jaunes
Sèment leurs feuilles d'or parmi les blonds roseaux.

Jules BRETON (1827-1906) "



" Le vent léger, qui croise en mobiles réseaux
Ses rides d'argent clair, laisse de sombres zones
Où les arbres, plongeant leurs dômes et leurs cônes,
Tremblent, comme agités par des milliers d'oiseaux.

Jules BRETON (1827-1906) "



" Un chant aigu prolonge une note stridente ;
C'est le martin-pêcheur qui fuit d'une aile ardente
Dans un furtif rayon d'émeraude et de feu.

Jules BRETON (1827-1906) "


Voilà ,le joli paysage automnale qui m'a accompagné ce matin , malheureusement ,la balade fut trop courte car ,voyez-vous ,la pluie de ces derniers jours a franchement transformé les petits chemins de campagne en un bourbier gadouilleux . Impossible d'aller jusqu'au Château de Chenonceau sans y laisser les pneus de mon vélo.Retour donc , mais cette balade du 4 Novembre 2008 m'a vraiment émerveillé.